Hommage au village du Chambon-sur-Lignon, Juste parmi les Nations, à l’Université de Tel-Aviv

Dans le cadre de la Saison croisée France-Israël 2018, une riche et passionnante journée d’étude sur le thème “Ecrivains et penseurs autour du Chambon-sur-Lignon, Juste parmi les Nations” s’est déroulée à l’Université de Tel-Aviv le lundi 29 octobre 2018. Organisée par les Amis français et les Amis francophones de l’Université, en collaboration avec le Programme de culture française, et avec le soutien du Ministère des Affaires Étrangères israélien et de l’Institut français, elle avait pour but de rendre hommage à ce village de Haute-Loire à majorité protestante qui a massivement sauvé des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, et abrité un grand nombre d’intellectuels de premier plan dont l’œuvre a marqué la pensée du 20e siècle. La journée a eu lieu en présence du Prof. Yaron Oz, Recteur de l’Université de Tel-Aviv, de Madame Barbara Wolffer, directrice de l’Institut français, de M. Emmanuel Halpérin, Commissaire général de la Saison croisée et de Madame Eliane Wauquiez-Motte, Maire du Chambon-sur-Lignon, avec la participation de nombreux chercheurs israéliens et français ainsi que de descendants de témoins des évènements.

de gauche à droite: – Le Prof. Ruth Amossy (UTA), Laurent Dassault et Madame Eliane Wauquiez-Motte, Maire du Chambon

Elle a été suivie par un public nombreux, qui a exprimé son intérêt ainsi que son admiration pour la remarquable tenue intellectuelle d’un événement combinant la recherche scientifique et l’émotion suscitée par un épisode exceptionnel de l’Histoire de France et des Juifs.

Cet évènement a été initié et coordonné par le Prof. Ruth Amossy, professeur émérite de l’Université de Tel-Aviv, et le Prof. Dina Porat, Directrice du Centre Kantor pour l’Etude du Judaïsme contemporain de l’Université, avec l’aide du Prof. Nathalie Heinrich, commissaire de l’exposition “Ecrivains et penseurs autour du Chambon-sur-Lignon” et du Prof. François Heilbronn, Président de l’Association française de l’Université de Tel-Aviv et Vice-président du Mémorial de la Shoah.

” Une bravoure collective “

“Il s’agit d’un évènement très important et très particulier pour nous”, a déclaré le Prof. Yaron Oz, qui a souligné son contraste avec les récents évènements de Pittsburg. “A l’Université, nous luttons nous aussi pour transmettre à nos étudiants les valeurs de pluralisme et d’espoir en l’humanité”.

“L’histoire de ce village est celle d’une bravoure collective, à laquelle est également venue se greffer une vie intellectuelle intense”, a relevé Barbara Wolffer, qui a remercié l’Université de Tel-Aviv et l’Association des Amis francophones et français “partenaires précieux qui font vivre la langue et la culture française en Israël et contribuent au développement des liens entre les deux pays”.

“Ces derniers temps, sont publiés en France un certain nombre d’ouvrages qui mettent en exergue l’aspect négatif des relations entre la France et les Juifs, et il est naturel que nous rendions également hommage aux ceux qui ont contribué à les protéger”, a remarqué Emmanuel Halpérin. “Les habitants du Chambon ont sauvé des individus non pas parce qu’ils étaient juifs, mais parce qu’il s’agissait d’êtres humains. Je pense que le village mériterait aussi de recevoir le Prix Nobel de la Paix”.

Madame Eliane Wauquiez-Motte

Eliane Wauquiez-Motte, maire de Chambon-sur-Lignon a pour sa part déclaré qu’elle était ” honorée que cet évènement ai compté parmi ceux de la Saison croisée France-Israël et nous permette de présenter l’histoire de notre village. Les habitants de cette zone rurale pauvre à forte majorité protestante ont accueilli, hébergé et sauvé des milliers de réfugiés juifs d’origine étrangère ou française pendant la guerre. Cette vaste opération de sauvetage a été le fait de centaines de personnes : pasteurs, paysans et habitants qui ont agi à titre individuel ou dans le cadre de multiples réseaux d’entraide. Il n’y a eu aucune dénonciation et, à l’exception de la rafle de 1943, aucun réfugié juif n’a été déporté ni arrêté. Cependant, cette histoire, qui a concerné des centaines de personnes, a été tue après la guerre. Ces gens sont des ‘taiseux’ qui ont agit comme il l’on fait ” parce qu’il fallait le faire “.

Lire l’article complet : www.ami-universite-telaviv.com

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