BREXIT et FIERTÉ – Pierre Saba

Le protocole de sortie du Royaume-Uni (RU) de l’Union-Européenne (UE) n’en finit plus. Il dispose même d’un pseudonyme, le « Brexit » (Britain Exit).

Ce Brexit est l’œuvre de plusieurs facteurs présents dans la majorité démographique et électorale britannique.

L’Histoire : le financement britannique lors de la seconde guerre mondiale des logistiques et stations sur son territoire des armées britanniques et alliées a considérablement appauvri définitivement le RU.

La fierté nationale : les Britanniques reprochent dans leur majorité l’absence de reconnaissance et de considération de la part de l’UE pour leurs efforts fournis lors de la seconde guerre mondiale et leur adhésion à l’UE.

Le Commonwealth : cette union des anciens territoires coloniaux britanniques est omniprésente au RU et omniabsente en UE. La nostalgie de sa toute puissance datant d’avant l’adhésion à l’UE est révérée. Les Britanniques favorables au Brexit préfèrent le Commonwealth à l’UE.

Aux divisions électorales britanniques sur le Brexit s’agrègent deux autres séparations. Les divisions subnationales britanniques, d’abord : Galles et Angleterre sont majoritairement opposés au Brexit, alors que Ecosse et Ulster y sont majoritairement favorables. Division institutionnelles, enfin : Premiers Ministres favorables et parlement opposé.

La situation interne au RU a provoqué le Brexit qui a provoqué la situation de division entre Britanniques d’une part et avec l’UE d’autre part.

En France, en Espagne, en Irlande, en Allemagne, en Belgique, en Suède, au Danemark, la majorité des media & le personnel politique pro-européens se déchaînent contre le Brexit et la majorité de l’électorat qui l’a choisi. Ils procèdent par jugement, par injonction, par indignation au grès de leurs intérêts.

Sur une dimension et un thématique différentes, cette attitude rappelle les comportements dans les mêmes pays des mêmes personnels à l’égard de l’Etat d’Israël. Ces effets portent un nom : le colonialisme. Il demeure apparemment essentiel de leur rappeler que le RU et l’Etat d’Israël sont des Etats souverains et indépendants.

Pierre Saba

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3 Comments

  1. Ceci est rigoureusement FAUX :
    « Galles et Angleterre sont majoritairement opposés au Brexit, alors que Ecosse et Ulster y sont majoritairement favorables ». C’est le contraire…

    Ceci est inexact : « Premiers Ministres favorables et parlement opposé ».

    Tout le reste est à l’avenant. Le lien artificiel avec Israël est tiré par les cheveux.

    Et on n’échappera pas à la vérité : L’UE sort de cette affaire consolidée et unie.
    La Grande Bretagne en sort fracturée pour des décennies (pas encore sortie d’ailleurs).
    Elle pourrait même, à terme, en perdre l’Ecosse et l’Ulster.

    Il y a 3 ans certains craignaient que l’exemple britannique ferait des émules.
    MAIS c’est le contraire qui se produit : vu les chaos britannique personne ne veut sortir, ni de l’UE, ni de l’Euro…

    • L’euro est une erreur historique. Le fait qu’il soit difficile de s’extirper d’un piège ne signifie pas que l’on doive se réjouir de s’y être laissé prendre.

  2. Au commentaire précédent.que j’approuve pleinement je voudrais ajouter que beaucoup des citoyens britanniques les plus concernés par un éventuel Brexit,tous ceux qui habitaient à l’étranger et notamment dans l’Union européenne.n’ont pas pu voter à ce référendum sauf à revenir au Royaume-Uni pour voter en semaine ce qui n’est pas facile pour des personnes salariées. Cela a largement contribué à biaiser les résultats du référendum. il faut donc relativiser maintenant quand on parle de la fierté du peuple britannique sur ce sujet.

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