Netanyahou chargé de former la coalition. Gantz refuse l’Alliance. Sarah Cattan

Dessin de Roni Gordon. Israël Hayom

On savait qu’il parlerait ce soir. On savait aussi que furent vains ses efforts pour que des pourparlers entre « Bibi » et son rival aboutissent à un « gouvernement d’union » tel que souhaité au départ par le Président.

Le Président envisagerait une formule tournante, déjà expérimentée dans les années 1980. Vœu qualifié de naïf par d’aucuns, s’agissant de 2 personnalités quasi irréconciliables. Vœu qui pourrait bien arranger les affaires de Netanyahou, mais qui semble un tantinet compliqué, au vu du ticket prévu entre Gantz et son colistier.

La déclaration du Président Rivlin vient en tout cas d’être diffusée en direct sur les chaînes de la télévision locale: La nation attend de vous une solution évitant une autre élection, quel qu’en soit le coût personnel et même idéologique, a dit le Président.

J’annonce que le Premier ministre Netanyahou a reçu un mandat de ma part, bien qu’il ne possède pas les 61 voix nécessaires pour former une coalition. Ni Benyamin Netanyahou, ni Benny Gantz n’ont cette quantité de voix, a-t-il poursuivi.

Benny Gantz, le Président Reuven Rivlin, Benyamin Netanyahou

Il a donné les clés à Celui qui a le plus de chances : Celui qui a le plus de chances, c’est Netanyahou, a-t-il déclaré. Netanyahou, avec ses alliés de droite et des partis religieux, compte pour l’instant 55 soutiens sur les 61 nécessaires, seuil de la majorité absolue au Parlement israélien. Benny Gantz, qui a fait alliance avec la gauche et dix députés de la liste arabe unie, aujourd’hui la troisième force politique en Israël, rassemble 54 députés.

Le Président a ajouté que 10 députés ayant soutenu Gantz avaient déclaré qu’ils n’envisageaient pas de siéger au gouvernement, et que, par ailleurs, Israel Beitenou, le parti d’Avigdor Liberman, avait refusé de soutenir un candidat plus que l’autre.

Dans ces conditions, le Président a estimé que Netanyahou avait plus de chances de former la coalition qui mettrait fin à la crise politique actuelle.

Le Premier Ministre sortant, Benyamin Netanyahou, a proposé à Benny Gantz de le rejoindre dans un cabinet d’union nationale élargi et a évoqué une direction commune et égalitaire.

Mais voilà: Benny Gantz a d’abord rappelé que si depuis le début de la dernière campagne électorale, son Parti Bleu Blanc a appelé à la mise en place d’un gouvernement d’union libéral et élargi qui servirait et travaillerait pour tous les citoyens de l’État d’Israël, l’unité n’était toutefois pas, en ce qui le concernait, une contrainte électorale, mais un désir sincère découlant de la nécessité d’unir les différentes couches de la population.

Le Parti Bleu Blanc que je dirige n’acceptera pas de siéger dans un gouvernement dont le chef est sous le coup d’un grave acte d’accusation, a-t-il affirmé, signifiant un refus net de toute alliance.

A décoder dans les heures qui viennent.

Benyamin Netanyahou dispose à présent de 28 jours pour former un gouvernement. Deux semaines supplémentaires pourront lui être accordées.

Si toutefois au bout de ce délai il ne réussit pas ce qui s’apparente à un challenge, la Knesset nommera un autre parlementaire.

C’est seulement en cas de nouvel échec que la Knesset serait dissoute et de nouvelles élections organisées.

Pendant ce temps, Lieberman, Celui que nombreux nous surnommâmes Le faiseur de Roi, s’il doit s’occuper de marier Amos, son fiston, lequel a décidé de contracter un mariage ultra-orthodoxe, -On sait déjà que le Rav Diskin, au vu des propos inacceptables -sic- tenus durant la campagne par le père du marié, sera remplacé par le rabbin libéral David Grossman- reste néanmoins le troisième homme dont le soutien est impératif.

Bonne chance à Eux 2 pour sortir le pays de l’imbroglio institutionnel où il se trouve depuis le scrutin.

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*