La galanterie masculine, par Michèle Chabelski

Bon Mercredi

Entendu sur les ondes une philosophe (si si, ça s’appelle comme ça) déclarer que la galanterie masculine était vécue par la plupart des femmes comme une intolérable soumission aux hommes.

Ah bon ?

Alors je ne dois pas faire partie du groupe social nommé « la plupart des femmes »…

Elle expliquait sans rire que tout geste de courtoisie masculine portait en lui une dose de pulsion sexuelle et réduisait la femme à l’état d’objet et la soumettait de facto au désir masculin…

Ah bon ?

D’abord, le désir masculin ne me conduit pas à la soumission mais au choix…

S’il se coordonne au mien, diable, la question cruciale va se poser :
Quand et où ?

Sans célérité excessive, si possible dans un lieu où fredonne le doux ressac de la mer devant un coucher de soleil qui incendie les flots d’un éclat rubescent…

Vous me direz que dans le feu de l’action, le coucher de soleil n’intervient que modérément dans la réussite de l’opération…

Certes.

Mais le diable se cache dans les détails.

Sinon, ma foi, tout dépend de l’état d’urgence de la situation.

Un coin plat, calme et plutôt horizontal peut aussi faire l’affaire…

Le ressac de la mer n’est plus qu’une option rejetée pour des raisons pratiques.

Mais ceci n’était pas l’objet de mon propos…

La galanterie ne m’a jamais paru être une arme de séduction massive et me tenir une porte ouverte me paraît être un acte à la fois personnel et social propre à éviter un inesthétique coquard.

M’ouvrir une portière de voiture, relève du code de bonne conduite qui consiste à considérer que se vautrer prioritairement derrière un volant est une forme de muflerie …

M’aider à porter un paquet, à descendre des marches lestée d’une poussette, à m’installer sur la banquette au restaurant ne m’ont jamais laissé imaginer que le monsieur courtois en pinçait pour moi, ce qui a parfois été l’objet d’un amer regret, je peux aujourd’hui l’avouer…

Ces gestes d’élémentaire savoir vivre, sont des symboles d’obligeance qui met sur un total pied d’égalité hommes et femmes vivant dans une société ayant intellectuellement prospéré depuis la caverne d’où ils sont issus…

Et la philosophe de mes deux qui considère que la sauvagerie est le plus court chemin d’un être à un autre pour éviter la soumission doit encore faire un méchoui de bison dans sa grotte au fond des bois…

Mieux même

Je vais faire un aveu douloureux :

Il m’est arrivé de tenir une porte à un monsieur qui ne s’est même pas considéré comme tenu de me remercier en allant écouter le ressac ( voir plus haut )…

Que cette journée signe la galanterie unisexe, celle qui rend la vie collective supportable et même parfois douce…

Je vous embrasse.

Michèle Chabelski

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3 Comments

  1. Bravo à Michèle Chabelski pour ce renvoi à un minimum de bon sens à l’intention des malades du féminisme à outrance ! Peut-être aurait-elle pu ajouter que dire “ma-dame” ou “ma-demoiselle” est une intolérable appropriation de la gent féminine par des hommes lubriques ? A noter que “mon-sieur” ne vaut pas mieux.
    Comme pour l’orthographe genrée, gardons la tête froide. Je serais pour ma part très triste si l’on devait abandonner toutes les marques de civilité qui sont aussi celles d’une civilisation.

  2. La « philosophe » en question ne sait probablement plus quoi inventer pour se donner l’impression d’exister. Comme les querelles de genre sont porteuses ces temps-ci, alors pourquoi pas ne pas sauter dans un train en marche. Pénible!

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