Les tombes juives vandalisées tardent à être relevées

Au grand dam des victimes, les travaux de restauration des quelque 250 tombes et monuments profanés dans le cimetière israélite de Sarre-Union n’ont pas encore démarré, deux ans après les faits, faute de trouver des financements.Sarre-Union_profanation_du_cimetière_juif_février_2015-3

Rien ou presque n’a changé. Deux ans après la profanation du cimetière israélite de Sarre-Union, l’impression de désolation perdure. Les morceaux des quelque 250 tombes et monuments brisés durant cet après-midi de février 2015 gisent toujours à même le sol. Seules deux sépultures ont été réparées aux frais d’un particulier. La stèle de la Shoah à la mémoire des déportés et le portail d’entrée du cimetière ont également fait l’objet de travaux de restauration, financés par le consulat général d’Allemagne et la municipalité de Sarre-Union. Pour le reste, « aucun effort n’a été fait », observe amèrement Jean-Marc Fédida, avocat de plusieurs familles dont les sépultures ont été détruites. Ces victimes se disent aujourd’hui « consternées » par une telle situation.

Le consistoire israélite du Bas-Rhin a fait estimer les frais de restauration des tombes par des entreprises spécialisées. Le montant total des travaux se situe « entre 500 000 et 800 000 €, chiffre Henri Dreyfus, administrateur du consistoire. Des dépenses conséquentes que personne ne semble actuellement en mesure de supporter.

« C’est compliqué, admet Marc Séné, maire de Sarre-Union. Le cimetière appartient au consistoire et les tombes aux familles. Il est difficile pour la municipalité d’intervenir sur des choses qui n’appartiennent pas à la commune. » Seulement, les « 80 à 100 familles » recensées par le consistoire israélite du Bas-Rhin (toutes ne se sont pas encore manifestées) et cette institution chargée d’organiser le culte hébraïque dans le département ne pourraient ou ne voudraient pas financer de tels travaux.

Soutien de l’Etat

Ils comptent sur un soutien financier de l’Etat. Pour Jean-Marc Fédida, « la solidarité nationale » manifestée par le président de la République François Hollande et son ministre de l’Intérieur de l’époque Bernard Cazeneuve venus à Sarre-Union peu après les faits « n’a été suivie d’aucun effet ».

Une autre solution reviendrait à attendre le jugement des cinq jeunes auteurs présumés des profanations et d’hypothétiques peines d’indemnisation que la justice pourrait prononcer. Leurs assurances pourraient aussi intervenir. Mais tous les contrats ne prévoiraient pas d’indemnisation pour les actes de destruction du cimetière.

Malgré les difficultés, « les choses se décantent. Toutes les formalités administratives ont été levées », se réjouit Marc Séné. L’Etat a débloqué une enveloppe de 66 000 € pour entreprendre des travaux d’urgence. En parallèle, la municipalité et le consistoire israélite du Bas-Rhin ont signé une convention de délégation de maîtrise d’ouvrage, permettant à la commune d’entreprendre des travaux par étapes. « C’est vrai que cela fait deux ans, mais on avance », rassure Marc Séné.

Source republicain-lorrain

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

2 Comments

  1. Hollande, a vu, à parlé, n’a rien fait. Encore une fois.
    Son déplacement, lui, son 1er ministre de l’époque, les gens qui l’on accompagné, les frais de déplacement, de la sécurité de tout ce beau monde, de leurs gueletons, qui camouflent des vacances au frais de la princesse, combien ça coûte ?
    Pendant qu’on se lève le matin pour accomplir les tâches assignées par notre patron, et pouvoir payer nos Impots, ils fouillent toutes les occasions de se payer du bon temps.
    Ceci est du même acabit que l’affaire Pénélope : dépenser l’argent public à tord et à travers, pour leurs petits plaisirs.
    Pendant qu’on croit qu’ils se tordent la cervelle pour améliorer notre quotidien !

  2. Il serait logique que les vandales (ou leurs familles s’ils ne sont pas majeurs ou solvables) paient les réparations nécessaires.
    Détruisez quelques tombes dans un cimetière musulman et vous verrez l’embrasement des cités et des médias.
    Le problème c’est que les instances juives et les Juifs de France
    ont des réactions trop cool dans des situations pareilles.
    Pourquoi ne pas rendre la pareille une fois, juste pour voir l’affolement de toutes ces gens qui ne bougent pas tant que c’est les “Juifs” qui subissent.

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*