Hommage à Elie Wiesel

Le 2 juillet 2016, Elie, (Eliezer) Wiesel nous quittait. La présence du prix Nobel de la paix se profile encore à nos côtés.
Une très belle soirée hommage, organisée par Maurice et Raquel Levy et présentée par Marie Drucker, lui a été rendue au grand amphithéâtre de La Sorbonne lundi 29 janvier.
Plusieurs personnalités dont Nicolas Sarkozy, Jacques Lang, Franz-Olivier Giesbert, Valérie Toranian, Franklin Rausky doyen de l’institut Elie Wiesel représentant Raphy Marciano, Aliza Bin Noun, l’ambassadrice d’Israel en France, David de Rothschild, Bernard Henri Levy, Elie Buzyn et Izio Rosenman, compagnons de deportation se sont succédées à la Tribune pour évoquer la vie de l’homme, de l’écrivain et du combattant de la paix
Elie Wiesel disait « seul le rôle de témoin m’attirait, ayant survécu par hasard, je devais donner un sens à ma vie.
C’est en cherchant le silence, en le creusant, que je me suis mis à découvrir les périls et les pouvoirs de la parole», disait-il
L’écrivain qui a fait de l’étude une priorité de sa vie s’est fait une obligation d’écrire, d’accéder à la littérature par le silence.
Devant un parterre très concentré et ému, Nicolas Sarkozy a rendu un très bel hommage à l’homme exceptionnel, voix majeure de la mémoire de la Shoah, qui a préféré la lumière à l’ombre.
Maurice Levy évoqua l’ami très proche et son parcours exceptionnel.
Francis Huster et Pierre Arditi firent une lecture très émouvante des textes de l’auteur.
Pour David de Rothschild, président de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, Elie Wiesel était un passeur, un messager de la paix.
Il rejoignait en cela Simone Weil comme elle, il a fait de sa vie un combat
Michael de Saint Chéron philosophe, spécialiste d’Elie Wiesel a proposé de présenter une lettre ouverte au Ministre de l’éducation nationale pour que la lecture de la « Nuit » soit enseignée aux élèves de 4ème et de 3ème. Une initiative très applaudie.
Pour Bernard-Henri Lévy : « Élie Wiesel n’était pas un juif de cour, il était un juif courtisé… , un juif d’affirmation, un juif glorieux, les plus grands de ce monde l’admiraient.
Un grand écrivain malgré lui, il était tombé amoureux de la langue française.
Tous les jours Elie Wiesel étudiait le Talmud confie le grand rabbin de France Haim Korsia qui a retrouvé quelque chose d’Emeric Deutsh chez Elie Wiesel.
Une sorte de chant de cicatrisation du monde,
qui avait fait de la transmission, le troisième pilier de l’étude talmudique.
Pour éviter que l’histoire ne se répète, Elie Wiesel avait créé avec sa femme Marion la Fondation Elie Wiesel pour l’humanité, pour lutter pour la mémoire de l’Holocauste et combattre l’intolérance et l’injustice.
Marion, qui soutenue par Maurice Levy et Bernard Henri Levy, a rendu toute tremblante, un très bel hommage a son mari.
« J’aimerais rentrer à la maison et dire à Élie mais quelle soirée incroyable ! Mais il n’est plus là… » et a
conclu ce colloque en remerciant les intervenants et les orateurs de cette belle soirée, un hommage à la hauteur de ce que méritait Elie Wiesel.
Un cocktail dînatoire cacher concocté par Potel et Chabot clôtura cette soirée très méritée et de haute tenue, pour un grand humaniste, inlassable défenseur de la paix qui a passé sa vie à témoigner pour six millions d’âmes et décrire l’indicible.
Sylvie Bensaid

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