Un tableau primitif de Cimabue adjugé à plus de 24 millions d’euros

Le Christ Moqué de Cimabue a été adjugé plus de 24 millions d’euros. © Actéon

Retrouvé par hasard dans une maison de Compiègne, un tableau du 13e siècle a été adjugé plus de 24 millions d’euros aux enchères, dimanche.

Une dame âgée l’avait accroché dans sa maison, à Compiègne, entre la cuisine et le salon, en pensant qu’il s’agissait d’une banale icône religieuse. Une expertise et une authentification plus tard, ce tableau s’est révélé être un joyau du 13e siècle signé Cimabue, l’un des premiers peintres italiens de la Renaissance. Dimanche, Le Christ Moqué de Cimabue a été adjugé aux enchères 24.180.000 euros (frais compris), lors d’une vente organisée par Actéon.

L’œuvre était estimée entre 4 et 6 millions

La somme s’est élevée à 19,5 millions sous le marteau, sans les frais. L’œuvre avait été estimée entre 4 et 6 millions d’euros. Actéon n’a pas précisé quel était le profil de l’acquéreur de ce tableau. C’est la première fois depuis des dizaines d’années qu’un tableau de Cimabue était vendu aux enchères.

“Ça en fait le tableau primitif le plus cher vendu au monde, le 7e tableau ancien le plus cher vendu au monde, après le Salvator Mundi de Leonard de Vinci, le Massacre des innocents de Rubens, un Pontormo, un Rembrandt, un Raphaël et un Canaletto”, a assuré à l’AFP Actéon, qui regroupe des maisons à Senlis, Chantilly, Compiègne, Lille et Paris. Parmi les huit enchérisseurs figuraient des musées.

Un tableau de 1280

“Le Christ moqué” est le thème de ce tableau de petite taille (25,8 cm sur 20,3 cm), peinture à l’œuf et fond d’or sur panneau de peuplier, élément d’un diptyque de 1280 dans lequel étaient représentées sur huit panneaux de taille semblable des scènes de la Passion. Deux des scènes étaient connues à ce jour : La Flagellation du Christ (Frick Collection, New York) et la Vierge à l’enfant trônant et entourée de deux anges (National Gallery, Londres).

Cimabue (1272-1302), est l’une des plus grandes figures de la Pré-Renaissance. Peintre florentin, il a assuré le renouvellement de la peinture byzantine en rompant avec son formalisme et ses images codifiées par le dogme.

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