Rentre chez toi à Tel Aviv. Par Sarah Cattan

Il s’était dit, au début du mouvement, plus proche des ploucs que des bobos.

Il avait affirmé, sur le plateau de Sonia Mabrouk et devant Patricia Ludosky, que certes lui était privilégié, mais encore bien évidemment capable de comprendre la vie des autres. Se mettre à leur place.

Puis le philosophe, très attentif au mouvement, a été plus réticent. Il finit par s’insurger contre les déchaînements de barbarie et dénonça cette arrogance qui avait changé de camp.

Ça n’est pas ce qui lui a valu aujourd’hui de se faire insulter violemment.

La cause de tout ça, la cause explicite, elle est simple : Il l’est ! Il l’est ! Juif !

Pour avoir voulu goûter à l’air du temps, pour peut-être être malheureusement passé par là, il lui est arrivé la même chose que lorsque cet esprit curieux eut l’idée bizarre d’aller faire un tour chez… Nuit Debout….

Nuit Debout, Nuit Barbare, Nuit Fasciste, avais-je alors écrit, lorsque de sombres idiots l’avaient sorti de là. Sans ménagement.

Aujourd’hui, c’est pire. Qui a retenu les violences antisémites jetées à la figure de cet homme humble. Pudique. En rien arrogant. Cet académicien.

Nique ta mère. Sale sioniste de merde. Barre-toi. Rentre chez Toi. A Tel Aviv.

Forcément à Tel Aviv ! Un Juif Rendez-vous compte !

Ce qu’ils sont cons décidément. C’est à désespérer. Elle est à nous la France, hurla un sauvage avec haine.

vidéo, cliquez sur le lien 12835784-89b8-4c31-99f9-5ef1bac0cdc0

L’affaire fait froid dans le dos. Barre-toi sale juif de merde. La France est à nous. Palestine. Tu es un haineux. Tu vas mourir. Tu vas aller en enfer.

Evacué de la rue Campagne-Première sous la protection des forces de l’ordre, Alain Finkielkraut est resté calme. Digne.

Peut-être lui revient-il à l’esprit le désormais célèbre Répliques qui avait conduit Bensoussan à la XVIIème Chambre.

Enfin, si sur Twitter, les messages de soutien au philosophe se multiplièrent, l’on trouva pléthore de justifications honteuses à ces propos : notre police a-t-elle arrêté les fauteurs et notre Justice les inculpera-t-elle pour ce qui relève du délit et évidemment pas de la liberté d’expression.

 

Sarah Cattan

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

20 Comments

  1. Chère Sarah, mon commentaire sera de nature à faire grincer quelques dents : alors qu’au début de la Shoah le (pas encore officiellement grand) rabbin Jacob Kaplan recueillit et publia les Témoignages sur Israël pleins d’amour et de reconnaissance de nombre d’ecrivains et de philosophes non Juifs pour éclairer ses concitoyens sur la dette astronomique de la civilisation humaine envers la civilisation hébraïque ; alors qu’au sortir de la Shoah qui lui avait pris tous les siens ou presque Jules Isaac alla voir le pape pour lui demander de convertir l’enseignement du mépris envers les Juifs en enseignement de l’estime et qu’il y réussit, nul sauf Georges Bensoussan et encore, pas dans l’occasion qu’il aurait fallu, nul, ni le CRiF, ni le Consistoire, ni Simone Veil, ni Alain Finkielkraut, ni les Badinter, ni surtout le Mémorial de la Shoah ne prit son bâton de pèlerin pour actualiser un enseignement laïc de l’estime envers les Juifs auprès de nos gouvernants. J’ai écrit à Sarkozy, Hollande, Macron. Sarkozy accepta d’introduire un enseignement sur les Justes parmi les nations dans l’enseignement de la Shoah mais si timidement que c’est passé inaperçu. Hollande me fit une réponse de simple courtoisie. Macron pas de réponse, silence radio. Finkielkraut m’envoya un CD rom sur …Jules Ferry !!!

    Ma réponse sera t elle publiée ?

    Pour nous tous et pour la France,

    Amicalement,

    Nadia Lamm

  2. Le sinistre Thomas Guénolé (France Insoumise ) a tweeté que Finkielkraut répandait la haine ou des inepties de ce genre. En somme, la victime est le coupable ! Comme l’a fait remarquer Mario Stasi, président de la LICRA, le tweet malodorant de Guénolé fait penser au discours de l’extrême droite des années 1930, qui accusait Léon Blum de semer la violence et donc d’être responsable des attaques lancées contre lui…

  3. Ce dimanche 17 fév 2019, 12:30, 20 heures après les faits, les “porte-parole” des GJ, habituellement si prompts à commenter à tout-va, n’ont toujours pas condamné l’agression antisémite contre A. Finkelkraut, durant laquelle les proférations se légitimitaient d’un «Nous sommes le peuple» !
    Doivent-ils discuter aussi longtemps pour définir une position sur le sujet ? Est-ce le souci de ne pas être désavoués par “le peuple” ? Celui-ci ou ceux-là estime(nt)-t-il(s) que ça n’en mérite pas tant ? Ceci fait-il preuve ? aveu ?

  4. Et dans certains forums (authentique ! ) il y a déjà des CON-plotistes qui prétendent que l’agression antisémite d’Alain Finkielkraut serait un coup monté,un coup médiatique monté par AF. Albert Einstein avait raison : la bêtise humaine est infinie…

  5. Pour les observateurs, analystes, commentateurs, experts en expertise et autres personnalités médiatico-médiatiques, selon qu’elles se (ou souhaitent qu’on les) situent à gauche, ou à droite, le mouvement des GJ est infiltrés, dévié, débordé, manipulé par les fachistes, ou par les islamo-gauchistes. Les GJ eux-mêmes, les vrais, sont vertueux par nature et par condition : ce sont des gens qui expriment une “réelle souffrance” et dont les revendications “sont légitimes”.
    Comme si fins de mois difficiles et désirs d’améliorer son sort mettaient nécessairement à l’abri de l’antisémitisme.
    Comme s’il fallait d’épais bas de laine pour que naissent et mûrissent les inspirations, illusions et délires fascistes ou islamo-gauchistes.
    Comme si en dessous d’un certain seuil de revenus il n’y avait plus de haine.
    Le combat contre l’antisémitisme passe aussi par celui contre les lieux communs, la paresse des clichés, les condescendances.

  6. Sylvain B
    je suis catholique
    Côté religion je suis un peu roule par contre je ne supporte pas que les juifs soit aussi dénigrer je croyais que la page de l histoire était tourner j’ai travaillé avec des juifs notamment la famille torcheman rue des eccouffes c est des amis ils sont vraiment formidable je condamne avec mes copains tout les antisémite non seulement ça il faut virer ces gens là de France il y a des juifs qui sont gilets jaunes par contre les fumier qui insultes les juifs ce sont des islamistes et des radicaux je me cache pas Henri et Norbert paix a son âme sont des amis et des gens respectable
    Mes amis je suis catholique je me batterai a vos côtés car la République ne doit pas être renversé par les minorités islamique extrême droite ou extrême gauche je suis de la campagne mais ont dit rien mais là je pense que la goutte deborde du vase
    Merci monsieur Finkielkraut
    Çat2

  7. Comment voulez-vous qu’on aille à la manif contre l’antsémétisme , en compagnie de Castaner qui défilait avec le Hamas sous une pancarte Mort aux Juifs, comment voulez vous être à côté des Benoît Hamon, Richard Ferrand, Olivier Fort …. qui n’ont eu de cesse de cogner sur Israel tout en sacahnt que le peuple juif est très très attaché à Israel. Israel fait partie de notre patrimoine juif où qu’on soit dans le monde.

  8. OYEZ ! OYEZ !
    Lâches haineux assassins terroristes nazislamistes
    CECI EST UNE MISE EN GARDE TRÈS IMPORTANTE :
    ATTENTION

    Des fleurs et des pleurs,
    des baudruches et des peluches
    et des peluches et des baudruches
    et des marches blanches sans haine

    ET NOUS N’HÉSITERONS PAS À NOUS EN SERVIR.

    CETTE FOIS, TENEZ-VOUS LE POUR DIT !

  9. Quand j’a Vu ces images mon cœur s’est serré et mon âme souffre en plus que j’adore Fink pour sa finesse et son intelligence.nous croyons que la nature est équilibrée au vu de ces événements j’en Doute tellement il y a une différence dans l’humain.toute mon affection a fink et à toute la communauté

  10. Dans Slate du 18 juin 2015 l’antisémitisme est une composante des politiques occidentales actuelles, c’est la thèse défendue dans le National Post par Julien Bauer, politologue à l’Université du Québec à Montréal et chercheur à l’Institut canadien des recherches judaïques. Le professeur de sciences politiques détaille l’évolution du sentiment antijuif… Dans un premier temps, c’est bien sûr une haine d’ordre religieux qui prédomine. On abhorre le peuple «déicide».
    Frédéric Sroussi signe le 29 janvier 2019 le « retour en force de l’antisémitisme économique »; la réapparition des attaques contre la banque Rothschild , symbole de la prétendue « finance juive», est l’exemple le plus flagrant de ce retour en force de l’antisémitisme économique. C’est lors de la campagne présidentielle en France (en 2017) que le nom Rothschild résonna à nouveau comme un repoussoir (que l’on croyait pourtant être tombé en désuétude) afin de discréditer le candidat  Macron qui avait travaillé quatre ans dans un établissement financier  de la grande famille de banquiers juifs. Le retour de l’antisémitisme de type anticapitaliste avait donc déjà semé les graines qui allaient faire éclore ses fleurs malodorantes….
    Rappelons que le nom Rothschild est devenu signe d’infamie en particulier sous la plume obscène de l’un des plus importants idéologues de l’ antisémitisme moderne : Edouard Drumont(1844-1917). Drumont, le journaliste, le député d’Alger, mais surtout Drumont le fondateur de Ligue nationale antisémitique de France (1889), était possédé par l’antisémitisme auquel il voua toute sa vie.
    Drumont publia le best-seller intitulé  La France juive  en 1886. Ce brûlot  se vendit à 62 000 exemplaires en une année, et atteignit vite la 150ème édition.
    Ce pamphlet continue d’influencer la pensée malsaine de nos contemporains : en effet, l’antisémite professionnel, Alain Soral, réédita  La France juive en 2012…
    N’oublions pas que Drumont fut fortement inspiré par le théoricien du socialisme utopique, le fouriériste Alphonse Toussenel (1803-1885) qui publia en 1847(mais j’ai trouvé une édition datant de 1845…) , Les Juifs, rois de l’époque, histoire de la féodalité financière. Ce pamphlet est considéré comme étant à l’origine de  l’antisémitisme de gauche, comme l’explique la politologue Armelle Le Bras-Chopard.
    Ces mythes antisémites qui ont aussi pavé la voie à la Shoah sont donc ouvertement de retour.

  11. Ce philosophe Alain FINKELKRAUT a su rester calme et digne car contrairement aux commentaires haineux qui insinuent qu’il n’a pas le droit d’être français il a su rester bien plus digne que ces gens remplis de haine qui ne savent plus contrôler leurs émotions et laisse échapper cet instinct venimeux propres à tous les ignorants qu’ils peuvent être de ce que représente la pensée juive capable d’avoir produit autant de savants, de prix nobel et d’hommes politiques d’hommes de l’art etc…

  12. J’invite Nadia Lamm a lire l’opuscule paru en février 2015, intitulé “Livre Blanc – pour la citoyenneté et contre l’antisémitisme”, écrit et financé par des membres du B’naï Brith,
    et dont j’ai eu l’honneur d’assurer l’édition.

    Tirée à plusieurs milliers d’exemplaires, distribuée en nombre, cette plaquette de 68 pages, envoyée gratuitement à toutes les institutions de France (y compris bien sûr au Premier ministre et au ministère de l’Education nationale), propose le sommaire suivant :

    – Juifs de France : un histoire vieille de 2000 ans
    – Citoyens et Juifs aujourd’hui
    – Propositions du B’naï Brith de France pour la citoyenneté et contre l’antisémitisme.

    Tout y est (ou presque).
    Les suites à donner attendent toujours (ou pour toujours !)…

    Bien cordialement.
    Etienne Gotschaux

    • Merci M. Gotschaux, j’ai demandé et reçu chez moi cet opuscule à couverture blanche. Il offre des pistes utiles; peut-on envisager que le B’naï Brith de France le transmette à nouveau, dans le cadre du grand débat, au Président de la République, au Premier Ministre ainsi qu’au Ministre de l’Education nationale ? Que leurs réponses ou non-réponses soient rendues publiques ?
      Comment autrement luttera-t-on REELLEMENT contre :

      – l’assimilation des Juifs à l’argent, dans l’ignorance de la volonté des autorités religieuses et politiques d’Ancien Régime de les confiner dans ce domaine, à l’exclusion de tous autres, qui faisaient dire à Philippe Le Bel : “Les Juifs sont nos coffre-forts” ?

      – Que cette volonté de flétrir les Juifs était liée à leur volonté de sortir de la civilisation pharaonique de castes pour une nouvelle civilisation de fraternité odieuse aux castes de naissance et d’argent qui voulurent les compromettre dans leurs propres turpitudes pour les perdre et rester maîtres de toute normativité contre ce qu’ils disaient et faisaient et qui attirait les peuples souffrant sous le joug de l’injustice.

      – Comment autrement, les non-Juifs, de gauche surtout, prendront-ils conscience que le progressisme social et politique a été inauguré par les Juifs avec la substitution d’un temps linéaire orienté vers le futur au temps circulaire et cyclique des Grecs et des Romains ? Avec le “Justice, justice tu poursuivras afin que tu vives” du Deutéronome, 16, 20;Commentaire d’Elie Munk in La voix de la Thora :
      “La double énonciation du terme de “justice” signifie qu’il faut chercher à posséder la justice au moyen même de la justice, et non pas par des moyens injustes ou inadaptés: “la fin justifie les moyens” est un proverbe que l’Ecriture rejette ici.” On pourrait aussi interpréter ce redoublement comme le devoir d’être justes non seulement à titre individuel, mais en tant que société;
      avec le jour férié hebdomadaire pour tous, y compris le boeuf et l’âne sans parler des serviteurs, inventant le travail en lieu et place de la corvée servile et ce en pleine antiquité , alors qu’on nous ressasse que si les Grecs et les Romains pratiquaient l’esclavage c’était parce qu’il n’y a avait pas de machines-outils modernes! Eh non ! C’était parce qu’ils dévalorisaient le travail manuel, comme aujourd’hui notre système éducatif qui ne se reconnaît d’ancêtres que grecs et romains ! Dangereux en temps de Gilets Jaunes ça !

      Avec, enfin la signification réelle de la Shoah, dixit Pierre Legendre :

      “A l’échelle de la culture européenne, dite judéo-chrétienne, écrit Pierre Legendre, psychanalyste, historien du droit, père de l’anthropologie fondamentale, le racisme antijuif a produit le crime typiquement généalogique. Aussi reprendrai-je l’une de mes formulations passées : en battant les Juifs, les tortionnaires nazis battaient leurs parents. Et c’est ce qui donne à la criminalité antisémite du système normatif hitlérien sa note structurale particulière, sa portée dans la culture : la Shoah demeure un passage à l’acte institutionnel, dirigé contre la figure de l’Ancêtre à l’échelle de la civilisation [romaine] du droit civil, c’est-à-dire comme geste d’Etat instituant le parricide. C’est pourquoi notre démarche d’interprètes passe inévitablement par ce point : par la reconnaissance du fait qu’en s’attaquant aux Juifs, l’hitlérisme s’attaquait au principe de filiation. Ce dont il s’agit dépasse l’Allemagne et les Allemands. Non pas que l’investigation érudite n’ait à faire le compte des faits, afin, précisément de tenter d’en mesurer l’ampleur, mais la problématisation de l’imputabilité ne saurait se limiter à identifier les auteurs et les réseaux, à stigmatiser une masse inerte et consentante, à retourner la carte totalitaire sous les espèces d’un contre-discours à l’identique, accréditant peu ou prou le thème, redoutable pour l’avenir, qu’il existe des peuples meurtriers. Nous avons le devoir politique d’engager une réflexion d’ordre structural capable de mettre au jour une histoire institutionnelle du sens. La Shoah est un acte dé-fondateur, un renversement de la Raison en terme d’interruption des Fata, c’est-à-dire de subversion de la logique de la parole. Nous sommes les descendants du parricide tel que le décrit la loi Si quis parentis (Code de Justinien, 9, 17) . L’interprétation de ce qui a eu lieu ne concerne plus seulement la recherche historico-sociologique, car elle touche au principe institué de la Raison pour l’ensemble des Etats ameutés par cette folie. Autrement dit, le destin de la civilisation du droit civil est en cause.” “La Brèche. Remarque sur la dimension institutionnelle de la Shoah.” In : Sur la question dogmatique en Occident, Fayard, 1999 p. 340 – 341

      Il y a bien des choses que l’on ne dit pas à ces chères têtes brunes et blondes ! Bien trop : alors si le Crif ne se mouille pas, si Haim Korsia ne se mouille pas, le B’naï Brith ira-t-il la dire cette vérité trop tue en haut lieu ? Il a trop beau jeu le haut lieu en ce moment et on n’a plus besoin de ses mielleuseries !! Pays des Lumières bien obscurcies alors souvenons-nous qu’il est de notre devoir d’avertir le méchant de ses errements car sinon nous aurons à répondre de ses fautes, et ne suivons pas le mauvais exemple du Crif et du Consistoire en restant cois devant l’horreur – cois c’est-à-dire sans opposer de plan circonstancié et précis de combat contre le retour de l’ignominie – car cela sera inscrit dans les annales de l’histoire pour notre déshonneur.

      D’une petite prof de Philo qui n’a pas à elle seule, la représentativité du B’naï Brith mais qui lui promet de l’aider s’il fait appel à elle pour une action politique plus vigoureuse que le simple envoi d’un opuscule. Pour info : j’ai déjà contacté Crif et Consistoire mais en vain !

      • Par action plus vigoureuse j’entends : demander à rencontrer le président Macron ou le premier ministre afin de leur exposer nos doléances en leur disant qu’il ne sert à rien de dire qu’on veut combattre l’antisemitisme tant qu’il n’existe qu’une répression purement symbolique sans même se donner la peine de sanctionner les juges qui traînent des pieds pour acter le caractère antisemite de l’assassinat de Sarah Halimi pendant lequel les policiers qui plus est restèrent passifs cf articles de Sarah Cattan.
        Qu’il ne sert à rien, d’evoquer un tout-répressif en l’absence d’une prévention éducative conséquente.
        Que nous ne supportons plus d’entendre des députés d’extrême gauche faire passer le fait de dire « À bas Israel » pour un simple effet de la liberté d’expression, alors que cela ne vaut dans la bouche de celui qui disait cela manifestement que pour l’Etat juif et lui seul !!
        Que nous attendons des actes et pas seulement quelques paroles affligées affligeantes cataplasmes sur jambe de bois de plus. Que nous diffuserons les réponses qui nous sont faites car notre droit à la sécurité comme celui de tout citoyen français est non négociable. D’autant que l’Habeas corpus et le droit inhérent de l’Homme à la sûreté est une des suites du Droit hébraïque comme le montre la référence constante du Léviathan de Hobbes à ce droit- la et à nul autre.

        Que pour minoritaires que nous soyons nous revendiquons une vraie égalité de droits avec les membres de la majorité et de toutes les autres minorités et que nous n’avons p’lus l’intention de nous taire dur tous les deux poids deux mesures que, tacitement, les gouvernants de ce pays observent en ce qui nous regarde. Nous ferons chaque année un bilan de l’année écoulée des progrès et des reculs de nos gouvernants en matière de mesures concrètes prises pour sortir de l’inertie et publierons cette bonne ou cette mauvaise presse auprès des institutions internationales pour traiter sérieusement de la question antisemite et de son approche reelle et non juste verbale par nos gouvernants. Sachant qu’il existe un triple critère de la présence de l’antisemitisme défini par Nathan Sharansky : Diabolisation d’Israel, Double standard à l’egard d’Israel et des Juifs versus les autres États et les non- Juifs ; delegitimation de l’Etat d’Israel. Alors est ce que l’action de nos gouvernants est ou n’est pas passible de l’accusation d’antisemitisme ?

        Qu’ils sachent que nous ne sommes pas des naïfs et que nous entendons nous défendre face aux tribunaux , fut-ce contre eux, s’ils ne respectent plus notre droit commun.

  13. Le judaïsme est scrupuleusement laïc : comme religion il accepte, partout, les règles du pouvoir. Les juifs sont des champions de l’intégration (la religion juive prescrit de s’adapter aux lois locales des “Gentils”). « Les Juifs dès l’an 800 av. J.-C. sous le règne de Josaphat en Judée, renouvellent sans interruption la formule talmudique : La loi du pays est la loi. Ce prescrit renvoie bien le religieux dans la sphère privée et à la synagogue. Une phrase tirée du Talmud de Babylone, Traité Baba Kama, chapitre 10 page 113a « La loi du pays est la loi », dina demalkhouta dina. C’est à partir de cet adage talmudique exprimé en araméen, que les Juifs ont traversé le temps et l’espace. Depuis l’antiquité, cet adage a été un mode de vie pour les juifs, ainsi, ils ont toujours respecté les lois civiles des pays où ils résidaient tout en pratiquant leur spiritualité. Napoléon convoqua en 1807 une assemblée de notables juifs (le sanhédrin). Le souci principal du grand sanhédrin avait été de montrer que les dogmes juifs se conciliaient avec les lois civiles françaises et c’est précisément ce que Napoléon désirait savoir. Les dignitaires juifs durent répondre à une douzaine de questions. L’assemblée y répondit de la manière la plus claire en ne cédant rien sur les principes religieux tout en proclamant la soumission des Juifs à la loi civile française et leur attachement à l’empire. Revenons à la France et à son histoire : Le 3 août 1789, trois semaines après la prise de la Bastille, l’abbé Grégoire s’écria à propos des Juifs : “Cinquante mille Français s’endorment ce soir comme des serfs, faites en sorte qu’ils se réveillent demain libres citoyens.” Il fut donc demandé aux Juifs d’exprimer leurs doléances. Les représentants de la communauté juive exprimèrent leur volonté de participer au mouvement historique qui allait transformer la France et l’Europe. Ce n’est qu’en 1791 que l’on accorda les droits civiques aux juifs. Ce fut la première fois depuis l’année 70, et leur exil, que les Juifs devenaient citoyens.
    L’attitude du judaïsme peut nous révéler si les textes de la religion poussent à la citoyenneté. Dès lors, les membres de cette communauté seront citoyens mais l’ l’Etat doit encourager les religions à être citoyennes. Permettez-moi de vous lire la prière pour la République française citée par Eric Gozlan, prière lue chaque samedi dans toutes les synagogues de France, et fort probablement en Belgique. Cette prière ressemble d’ailleurs à celle qui est récitée dans les cultes protestants (il suffit d’écouter le culte à la radio belge), et cela même chez les Évangéliques, que les Médias tentent de rapprocher de la pensée intégriste ! :
    Éternel, Maître du monde, Ta providence embrasse les cieux et la terre ; la force et la puissance T’appartiennent ; par Toi seul, tout s’élève et s’affermit. De Ta demeure sainte, ô Seigneur, bénis et protège la République française et le peuple français. »
    « Regarde avec bienveillance depuis Ta demeure sainte, notre pays, la République française et bénis le peuple français. »
    « Que la France vive heureuse et prospère. Qu’elle soit forte et grande par l’union et la concorde. »
    « Que les rayons de Ta lumière éclairent ceux qui président aux destinées de l’État et font régner l’ordre et la justice. »
    « Que la France jouisse d’une paix durable et conserve son rang glorieux au milieu des nations. »
    « Que l’Éternel accorde sa protection et sa bénédiction pour nos soldats qui s’engagent partout dans le monde pour défendre la France et ses valeurs. Les forces morales, le courage et la ténacité qui les animent sont notre honneur.” »
    « Que la France reste fidèle à sa noble Tradition et défende toujours le droit et la liberté. »
    « Accueille favorablement nos vœux et que les paroles de nos lèvres et les sentiments de notre cœur trouvent grâce devant Toi, ô Seigneur, notre créateur et notre libérateur. Amen »
    70 ans après les camps d’extermination, le vrai scandale n’est pas que les Juifs observants doivent, pour leur sécurité, veiller à bien retirer la kippa en sortant de la synaguogue. Le vrai scandale réside dans le fait que quasi personne ne s’en émeuve.

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*