Le BNVCA interroge la Ministre de la Justice sur l’affaire Sarah Halimi. 22 janvier 2018

Mr Sammy GHOZLAN, Président du BNVCA, a envoyé un courrier à Madame Nicole Belloubet, Garde des Sceaux et Ministre de la Justice.

Madame la Garde des Sceaux,

Mon BUREAU est requis à nouveau par un grand nombre de compatriotes profondément émus voire effondrés par l’assassinat de Sarah Halimi, le 4 avril 2017, dans le quartier de Belleville, à Paris. Cette  femme juive de soixante-cinq ans, mère de trois enfants et médecin retraitée, est rouée de coups puis défenestrée du haut du troisième étage de son immeuble par un jeune voisin de 27, ans rapidement interné en hôpital psychiatrique qui, après son acte, avoue en hurlant « J’ai tué le sheitan » (le démon, en arabe).

Le 20 septembre 2017, le Parquet de Paris, par la voix du Procureur de la République de Paris, Monsieur François MOLINS, a demandé à la juge d’instruction chargée du dossier de retenir le caractère antisémite de l’acte.

Nous avons salué cette position. Or, à ce jour, la juge d’instruction n’a toujours pas suivi les réquisitions du Procureur de la République.

Madame la Ministre, j’ai l’honneur de solliciter votre intervention pour qu’enfin cette circonstance aggravante, pourtant évidente et manifeste, soit enfin prise en considération par la magistrate chargée de l’instruction, et le cas échéant prendre les dispositions qu’imposerait la persistance de ce manquement.

Dans l’attente de votre réponse sur les mesures que vous envisagez de prendre, et que ne manquerai pas de communiquer à nos requérants, je vous prie de croire madame la Ministre à l’expression de ma haute considération.

Monsieur Ghozlan

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10 Comments

  1. Cher Monsieur Sammy Ghozlan, sachez que nous sommes très nombreux à partager votre demande à la Garde des Sceaux. J’espère que vous aurez au moins une réponse. Nous approchons du premier anniversaire de cette tragédie en ayant la désagréable impression que la justice veut noyer le poisson, alors même que tous les voyants d’alerte sont au rouge concernant les actes, les propos, les silences des disciples de Céline.
    Merci pour votre action.
    Bien amicalement,
    Rabbin Daniel Farhi.

    • Vous qui êtes rabbin, qu’attendez-vous exactement des hommes ? Que pouvez-vous encore espérer d’eux ? Les hommes n’ont-ils pas prouvé, tout particulièrement au cours de la dernière guerre mondiale, que, à quelques exceptions près, les Juifs n’avaient absolument rien à attendre d’eux.
      Par ailleurs, il est clair que l’antisémitisme, qui a sévi au cours de tous les âges, de tous les temps, de toutes les époques, ne s’est pas éteint à la mort d’Hitler. En conséquence, puisqu’il est présent aujourd’hui encore, plus vivace que jamais, ne vous êtes-vous jamais posé de question sur la NATURE réelle de ce fléau, qui paraît aussi vieux que l’humanité ?

  2. Est-ce que vous avez porté plainte contre les policiers présents qui n`ont pas portés secours à Sarah Halimi pendant qu`elle était brutalement assassinée.

    • S’il y avait autant de policiers (j’ai lu 28) et qu’ils n’ont pas bougé, cela signifie sûrement qu’ils avaient des ordres formels, très précis, dans ce sens, venant de leur hiérarchie, peut-être la plus haut placée. Donc, si ces policiers sont mis au banc des accusés, il faudrait également mettre au banc des accusés tous leurs chefs directs, du plus petit au plus grand, pour que la Justice soit véritablement JUSTE, et rendue JUSTEMENT, selon le degré de responsabilité de chacun, afin que ce ne soit pas toujours les subalternes qui paient SEULS pour ceux qui sont dans l’ombre et qui cependant tirent les ficelles, et qui, eux, s’en tireraient sans perdre une plume…

        • Personnellement je considère ce terme “lâches” inapproprié aux policiers, leur choix de métier pour preuve qu’ils n’en sont pas. Juste qu’aujourd’hui ils subissent tellement de pressions et d’entraves à leur liberté d’action professionnelle, à cause de considérations socio-politiques que l’État, sans oublier les médias, font lourdement peser sur eux, qu’ils ne savent plus vraiment où ils en sont et ce qui leur est permis de faire sans se mettre eux-mêmes en danger par rapport à leur hiérarchie ! Donc, si on ne peut pas les accuser de lâcheté, il n’est cependant pas interdit de penser que dans cette circonstance particulière, ils ont effectivement éprouvé certaine peur, la peur étant le premier réflexe naturel de tout être humain depuis le péché originel d’Adam et Eve qui a conduit à la séparation d’avec Dieu. Or l’éradication de la peur dans nos vies passe immanquablement par la réconciliation avec Dieu par le pardon de nos péchés au moyen de la foi en l’oeuvre rédemptrice du Messie, Jésus. En conséquence, par cette réconciliation avec Dieu, chacun peut alors expérimenter ce que Saul de Tarse, surnommé Paul, a rappelé aux Romains : « Et vous n’avez pas reçu UN ESPRIT DE SERVITUDE POUR ÊTRE ENCORE DANS LA CRAINTE mais vous avez reçu un Esprit d’adoption par lequel nous crions Abba ! L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers de Dieu, et cohéritiers du Messie, Jésus, si toutefois nous souffrons avec lui… » (Chapitre 8, verset 15).

          Il est question dans ce passage d’Esprit Saint et d’héritage DIVIN. Or une personne en possession de tout cela peut faire preuve non seulement de discernement DIVIN pour évaluer rapidement une situation de grand danger mais encore du courage nécessaire pour intervenir et porter secours. En effet, quelqu’un qui a l’Esprit de Dieu n’est plus dominé par la peur (peur des conséquences d’une désobéissance à un ordre, peur d’une perte d’emploi qui est le gagne-pain…) mais la domine avec l’aide de l’Esprit de Dieu.

          Tout ça pour vous dire que c’est ce qui manque actuellement dans ce monde qui a rejeté Dieu avec toutes ses valeurs : la foi en Dieu pour avoir le discernement nécessaire pour juger d’une situation, et aussi celui, éventuellement, de faire fi de l’ordre d’une autorité pour sauver la vie d’une personne… C’est une réalité, qui vaut également pour des témoins qui, par manque de courage, c’est-à-dire de foi, donc asservis par la peur, ne portent pas assistance à personne en danger…

    • Et j’ajoute qu’il faudrait également porter plainte pour “non assistance à personne en danger” contre tous les témoins présents qui ont vu et entendu sans porter secours. Je sais que cela ne fait pas plaisir à entendre, mais si on veut la justice, il faut la vouloir dans tous les coins et les recoins de ce dossier, à tous les niveaux. C’est le prix de la justice JUSTE…

    • Et j’avoue aussi que s’il n’y avait pas plainte contre les témoins civils qui ont assisté à tout sans bouger, c’est-à-dire qui ont enfreint la loi de “non-assistance à personne en danger”, je me désintéresserais totalement de cette affaire. En effet, ou la partie civile est JUSTE dans cette volonté de JUSTICE, ou tout simplement elle ne l’est pas. Il n’y a pas d’autre alternative à la JUSTICE dans ce dossier. C’est tout ou rien du tout.

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