J’aimerai tant vivre dans un monde où la justice serait la même pour Tous.

Il ne faut pas se cacher la face, l’antisémitisme d’aujourd’hui ne se dissocie pas de l’antisionisme qui est non pas la forme cachée de l’antisémitisme mais sa forme permise.

En effet si la première est interdite par la loi, la deuxième est politiquement correcte. Manuel  WALLS l’a dit en son temps et Emmanuel MACRON l’a affirmé aujourd’hui. N’en déplaise à Edwy  Plenel, alias Joseph Krasny, l’ami de Tariq Ramadan, le prêcheur faux universitaire violeur, et toute sa clique dont  depuis tellement de temps il me gagne l’envie de retirer la majuscule des noms et prénoms, tant est considérable le mépris que je leur porte.

Comment peut-on dissocier le Juif et le pays d’Israël ?
Comment un Juif, et il y en a malheureusement beaucoup, peut-il dissocier son Judaïsme et Israël ?
D’où vient cette idée que le seul peuple de la terre qui doive se désunir, voire s’opposer, à son pays, soit  le peuple Juif ?

La réalité est toute autre. Nous, Juifs, ne pouvons ignorer Israël, notre terre ancestrale, pour la simple raison qu’elle fait partie de notre Judaïsme. D’autres diraient en termes plus couramment utilisés aujourd’hui qu’Israël fait partie du patrimoine des Juifs.

En vérité, cela va bien au-delà de cette simple association. Le Judaïsme s’articule autour de trois axes indissociables: la terre, le peuple et le livre.

La terre est explicitement Israël, le peuple est le peuple Juif et le livre est bien évidemment la Thora.
Il est à remarquer qu’aucun de ces trois composants ne prévaut sur l’autre.
Faire abstraction de l’un de ces trois éléments est littéralement impossible et vouloir en extraire l’un mènerait à la destruction du Judaïsme. Peut- t-on imaginer un corps sans tête, ou sans tronc, ou sans jambes ?

Depuis la destruction du second Temple, notre peuple a connu l’exode, loin de sa terre. Cependant,  celle-ci a toujours été au centre de nos aspirations. Pour preuve la phrase que nous répétons inlassablement depuis 2000 ans et que nous avons encore répétée hier.

Alors aujourd’hui où nous avons eu la douleur de marcher pour pleurer cette pauvre grand-mère que nous avons tous faite nôtre, nous pouvons  nous poser la question de savoir si le CRIF a eu raison de ne pas désirer la présence de Marine Le Pen et celle de Jean-Luc Mélenchon.

Je pense que oui, n’en déplaise aux nombreux journalistes qui se sont engouffrés dans la brèche en critiquant ouvertement le CRIF et en le jugeant maladroit.

Le CRIF a dit ce qu’il avait à dire avec beaucoup de courage et de responsabilité. Il n’a pas interdit mais il ne leur a pas ouvert les portes. Serge KLARSFELD l’a fort bien expliqué dans sa prestation  sur BFM TV.

Non, Monsieur Mélenchon,  la majorité des Juifs de France n’apprécient ni votre présence ni votre personne et ceux qui vous ont hué ne sont pas une minorité: ils sont plus que majoritaires. Seul leur mode d’expression est minoritaire.

Non Monsieur Mélenchon vous ne pouvez  abriter dans votre parti les antisémites les plus virulents, ceux qui déversent leur haine d’Israël en soutenant avec une énergie hors du commun le BDS et les mouvements pro palestiniens, ceux-la même qui se protègent avec le corps de leurs enfants et accusent Israël de tuer ces mêmes enfants dont ils se sont servis comme bouclier, et faire croire en même temps que l’on n’est pas antisémite.

Non, Monsieur Mélenchon, vous ne pouvez  défiler dans les rues de Paris et pavoiser ainsi devant toutes les caméras pour faire bon effet en condamnant un horrible meurtre dont vos partisans sont les instigateurs par la haine à peine dissimulée du Juif qu’ils distillent en longueur de temps.

Il y a eu 300 000 morts en Syrie depuis le début du conflit, dont une majorité de civils bien qu’il soit difficile de départager civils et soldats dans ces contrées, ces derniers se transformant en civils lorsque le vent tourne en leur défaveur: On ne vous a pas beaucoup vu arpenter les trottoirs Parisiens, mesdames et messieurs les partisans de la France Insoumise,  pour crier aux crimes des uns et des autres dans ce conflit.

Leur seule nourriture, vos partisans la tirent du conflit israélo palestinien auquel par ailleurs ils ne comprennent  rien tant ils font preuve d’une inculture démesurée.

Si l’on vous disait que, jusqu’à la création de l’Etat d’Israël,  ceux que l’on nommait « peuple Palestinien » étaient les Juifs qui depuis 2000 ans n’avaient pas suivi leurs frères dans l’exode et étaient restés en Palestine, Palestine qui n’a jamais été une terre arabe.

Si l’on vous disait que ceux que vous appelez Palestiniens se défendaient avec acharnement de cette appellation,  de peur d’être confondus avec ces Juifs, les anciens Palestiniens.

Si l’on vous disait que c’est dans les années cinquante ou soixante que les arabes se sont fait officiellement appeler Palestiniens et qu’un illustre inconnu, égyptien celui-là , Yasser Arafat, prit leur tête pour les mener dans l’impasse actuelle.

Alors, certes, dans des moments aussi douloureux pour la morale démocratique de notre République, il est crucial que la nation toute entière se soude pour défendre ses valeurs et protège ses Juifs.

Vous pouvez défiler pour faire croire en vos bons sentiments mais nous, Juifs, ne sommes pas dupes de votre soutien hypocrite et n’avons point besoin de vous pour nous défendre.

Pour cela nous disposons de notre terre, de notre peuple et de notre Livre.
La grandeur de ces valeurs vous dépasse: vous ne pouvez atteindre cette hauteur.

Vous voulez nous faire croire que vous aimez les Juifs mais vous détestez Israël: or, on ne peut accepter le côté pile et rejeter le côté face.

De quel droit adoptez-vous cette attitude antisioniste qui, si l’on y réfléchit bien, n’est pas acceptable.
Vous vous affirmez antisioniste mais vous autoriseriez-vous à refuser l’existence de quelque pays que ce soit ? Ainsi, ce  qui serait naturel et juste pour tous les pays du monde ne le serait  plus dès qu’il s’agit d’Israël.

Là est une injustice qui est admise par tous et dont plus personne ne s’étonne.  Au même titre que l’antisémitisme est un délit puni par la loi, il devrait en être de même pour l’antisionisme.

Ce monde dont je rêve n’est pas encore là, il nous faut attendre encore un peu.

Notre devoir est de rester ce que nous sommes, fidèles à notre histoire et transmettre à nos enfants le chemin de nos parents

Bonnes fêtes de Pessah

Yvan MSIKA

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