Des associations antiracistes demandent le retrait de la maison de Pierre Loti du Loto du patrimoine

L’écrivain Pierre Loti a notamment évoqué dans certains de ses écrits les « figures abjectes » des juifs et la « lâcheté morale » des Arméniens.
Mosquée Maison Pierre Loti à Rochefort

La tribune a été publiée vendredi dans Le Monde. Des associations antiracistes ont demandé à Emmanuel Macron de retirer du «Loto du patrimoine» la maison de Pierre Loti, écrivain qui s’est illustré selon eux « par une haine d’une violence inouïe à l’égard des Arméniens et des juifs ».

La maison de l’auteur de « Pêcheur d’Islande » à Rochefort (Charente-Maritime) a été retenue lundi parmi 18 « sites emblématiques » aidés en priorité par le nouveau «Loto du patrimoine», dont le lancement est prévu début septembre.

« Ne pas se rendre dans ce lieu » et « débaptiser les établissements scolaires »

Pierre Loti (1850-1923) a évoqué dans certains de ses écrits les « figures abjectes » des juifs et la « lâcheté morale » des Arméniens, dénoncent dans une tribune publiée par Le Monde, le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France, l’Union des étudiants juifs de France ou encore SOS-Racisme. Ces associations demandent à Emmanuel Macron de « retirer » la maison de Pierre Loti de la liste des bénéficiaires du loto, de ne pas se rendre dans ce lieu, et de « débaptiser les établissements scolaires au nom de cet auteur de discours de haine ».

Alors que le racisme, l’antisémitisme et le négationnisme, qui concernent à la fois les juifs et les Arméniens, continuent de se déverser sur notre territoire, nous regretterions que les auteurs d’actes ignobles, trouvent dans les auteurs que la République honore, une source d’inspiration inépuisable », écrivent les associations.

Les « figures abjectes » des juifs et la « lâcheté morale » des Arméniens

« On pleurerait avec eux – si ce n’étaient des juifs et si l’on ne se sentait le cœur étrangement glacé par toutes leurs abjectes figures », écrivait Pierre Loti dans Jérusalem (1894).

Dans La Mort de notre chère France en Orient (1920), l’écrivain-voyageur écrivait également, peu après le génocide arménien : « En ce qui me concerne, je suis mal tombé peut-être, mais je puis attester qu’à de rares exceptions près, je n’ai rencontré chez (les Arméniens) que lâcheté morale, lâchage, vilains procédés et fourberie ».

Source 20minutes

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