Aubervilliers, la municipalité qui choisit d’honorer le terroriste Marwan plutôt que le héros Mohssen.

Deux façons de considérer l’héroïsme : honorer le meurtre au service d’une cause, ou honorer le courage au service de la vie.

 Le meurtre au service d’une cause

 La ville d’Aubervilliers, en la personne de son maire PCF Pascal Beaudet et de son conseil municipal, a tranché ce 23 décembre dernier, Marwan Barghouti a été fait citoyen d’honneur.
photo1
Le journal L’Humanité s’en félicite : « C’est donc un homme de Paix et de Dialogue que la Ville d’Aubervilliers a nommé citoyen d’honneur. »

La presse nationale s’en fait l’écho.

Pour Le Point et Paris Match, il ne s’agit pas moins que d’honorer « le nouveau Mandela » !
 Rappelons que Marwan Barghouti est incarcéré en Israël pour meurtres et tentatives de meurtres, et condamné à 5 peines de réclusion à perpétuité pour 5 meurtres de civils israéliens et à 40 ans d’emprisonnement pour tentatives de meurtres en attentats suicide.
Dans un article en avril dernier, je relatais la décision de la ville de Palerme d’en faire un citoyen d’honneur, et la protestation de l’Ambassadeur d’Israël en Italie Naor Gilon, qui déclarait ulcéré : « C’est une décision honteuse, ce n’est qu’un terroriste. »
Dans le même temps, Fadwa Barghouti, l’épouse du terroriste était reçue en grandes pompes par le premier adjoint au maire de Rome.
Notre consoeur et coreligionnaire, Deborah Fait, journaliste italienne, naturalisée israélienne, s’en offusquait et appelait à nous révolter contre la honte.
Elle rappelait, pour mémoire, la mort tragique de deux jeunes israéliens qui s’étaient imprudemment aventurés dans la ville arabe de Tul Karem pour acheter des plantes et qui ont été froidement abattus par la bande armée des Tanzim, dirigée par « l’honorable » Marwan Barghouti.

Le courage au service de la vie.

Beaucoup moins d’écho médiatique pour l’acte héroïque de Mohssen Oukassi, le jeune tunisien sans papiers de 26 ans qui a sauvé la vie d’au moins dix personnes lors de l’incendie criminel survenu le samedi 7 juin 2014 dans un immeuble vétuste de la ville d’Aubervilliers qui compte une importante communauté tunisienne.

photo2

Sans le courage de Mohssen, le bilan de trois morts et treize blessés, aurait été plus lourd.

Quand il rentre du travail, le jeune mécanicien auto sans papiers, qui sous-loue un studio au 6ème étage, sent une odeur suspecte.

N’écoutant que son courage et l’amitié qu’il partage avec les occupants de l’immeuble, il choisit au péril de sa vie de leur porter secours.

Il enjambe l’escalier obstrué par la fumée, frappe aux portes des six étages pour prévenir ses voisins du danger imminent et fracture portes et fenêtres.

Au sixième étage, il évacue une mère de famille avec ses deux enfants via l’échafaudage extérieur.

« Sans lui, mes sœurs seraient mortes, c’est sur ! » a ainsi déclaré Walid au journal Le Parisien.

Mohssen avec deux doigts cassés, brûlé au nez, aux lèvres, aux dents, aux pieds et à son bras gauche, partagera les tentes de fortune qui hébergeront les sinistrés.
« J’ai fait ce que j’avais à faire » déclarera t-il modestement.

Mohssen Oukassi,

lui, il voudrait juste devenir pompier.

Les spécialistes tarderont à le recevoir pour soigner ses blessures, mais il obtiendra sa régularisation en même temps que son compatriote Mohamed Khardeni, 28 ans, qui l’avait suivi dans son acte de bravoure.
photo3
L’incendie a été causé par un enfant de 12 ans qui a mis le feu à une poussette avec des allumettes.
Mohssen aimerait devenir pompier, mais on lui a dit que c’était compliqué car il faut la nationalité française.
En attendant, il a choisi de suivre une formation « sécurité incendie » pour continuer de sauver des vies.
En tous les cas, il n’est pas à l’ordre du jour de le faire citoyen d’honneur de la municipalité communiste d’Aubervilliers comme le terroriste Marwan Barghouti.

Le tribunal administratif de Cergy

annule le titre de citoyen d’honneur

de la ville de Bezons

au terroriste palestinien Majd Irhima al-Rimawi.

photo4

Le 13 février dernier, le maire communiste de Bezons, Dominique Lesparre et son conseil municipal, avaient fait Majdi Irhima al-Rimawi citoyen d’honneur de la ville.

Une décision du tribunal administratif de Cergy a ordonné le 23 décembre dernier l’annulation du titre de citoyen d’honneur à Majdi Irhima al-Rimawi et de retirer la plaque commémorative.

Majdi Irhima al-Rimawi a été condamné à 80 ans de prison pour sa participation à l’assassinat en octobre 2001 du Ministre du Tourisme israélien Rehavam Zeevi.

Pascale Davidovicz

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*